Pour un jour de plus (Mitch Albom)

De cet auteur, j'ai lu il y a quelques années "Les cinq personnes que j'ai rencontrées là haut".

Une histoire de ADE (ne cherchez pas, je viens d'inventer l'acronyme sur le modèle de NDE pour Near Death Experience, et donc ADE pour After Death Experience), de "juste après la mort" qui aurait pu me laisser perplexe, puisque ne croyant à rien je ne suis pas amatrice du genre a priori, mais qui m'avait emballée.

Par la singularité et la poésie des tranches de vie du personnage (dans un parc d'attraction de bord de mer, en Angleterre qui m'a irrésistiblement évoqué "mon" Blackpool, ou même au Vietnam pendant la guerre, la poésie n'étant pas toujours douce).

Par la façon dont les éléments de ce récit s'assemblaient comme les pièces d'un puzzle et dont le suspense s'installait tout naturellement.

Par les espoirs et  les impatiences qui naissaient en moi pour la suite de l'expérience du personnage.

C'est la couverture de ce nouveau roman, tout à fait dans le même esprit ( le fond bleu ciel, les nuages) qui m'a attiré l'oeil à la bibliothèque.

Le temps de lire la quatrième de couverture, de faire le rapprochement, j'étais presque conquise.

Bon, je vous rassure, je l'ai quand même lu, pour vérifier!

Le principe est un peu le même:

Un homme, mal dans sa vie, cerné de regrets, est amené à faire des rencontres troublantes, pour lesquelles on ne sait pas bien qui est vivant, qui ne l'est plus (normalement sa mère, avec qui il a l'occasion de passer une journée de plus, donc, est morte, mais ça ne l'empêche pas de le toucher et d'échanger avec lui), juste que ces rencontres le changent, le font progresser en lui permettant de décoder ses ratés, notamment par rapport à sa famille.

Encore une fois je me suis laissée emmener. L'histoire est crédible si l'on admet que son univers ne soit pas tout à fait le nôtre (comme dans "la quatrième dimension"), avec ces ponts entre vie et mort auxquels je ne crois pas dans notre réalité. Les personnages sont bien dépeints et attachants malgré leurs défauts, parce qu'ils sont juste comme ils peuvent avec ce qu'ils ont reçu. L'écriture est simple, légère, avec des trouvailles de style "ludiques" comme j'aime bien, des listes comme "une fois où ma mère m'a défendu", "une fois où je n'ai pas défendu ma mère", des souvenirs de rien du tout intercalés dans le reste du récit, mais qui, cette fois encore permettent mis bout à bout d'appréhender... une vie, la complexité des relations filiales.

Wikipédia a la gentillesse de m'informer qu'encore deux oeuvres de cet auteur me sont toujours inconnues. Je me demande si elles fonctionneront aussi bien avec moi, ou si on se lasse, au bout d'un moment.