Tijuana mon amour (James Ellroy)

James Ellroy est le maître du polar noir, toujours plus noir. Pour lecteurs avertis. Voici son 4ème recueil de nouvelles, issus de matériel écrit entre 1998 et 2004.

Let's twist again : Récit autobiographie un brin nostalgique sur les années collège (le calme avant la tempête) de l'auteur qui se prénommait encore Lee Earle. Surprenant.

La jungle du glamour : Enquête en accéléré et sans blabla annexes sur un possible assassinat d'une starlette névrosée. Pourquoi pas ?

Le D.A. : Ascension d'un jeune homme ambitieux pour devenir District Attorney (Procureur de district) à Los Angeles. Ouais, bon, ok.

L'Indiscret, Tijuana mon amour, Los Angeles, La panique que je sème :
Avec ces quatre nouvelles, on entre dans le vif du sujet, avec une mention spéciale à Tijuana mon amour. Dans les années 50 chères à l'auteur, nous voici dans la tête du sulfureux Danny Getchell, le funambule de la vérité, patron de la feuille de choux à scandales, l'Indiscret. Sexe, drogue, ultra-violence, extorsion d'informations, voici le quotidien de Danny le vengeur, honni à la fois par le LAPD (la police de Los Angeles), la pègre et Hollywood. Textes speedés sous amphèt, c'est délirant, excessif, c'est Ellroy.  

Viol de nuit, Le jihad de Jungleville :
Deux nouvelles avec Rick Jenson, flic dans les années 2000 et Donna Donahue, actrice et amour impossible et obsessionnel de Rick depuis plus de 20 ans. Complot (fini le communisme, voici l'intégrisme musulman, post 11 septembre), tueurs en série, moeurs déviants, flics fragiles sont les thèmes développés dans ces deux nouvelles. Classique, si ce n'est pas la période (pour Ellroy). Une impression de facilité, de manque d'inspiration et du coup, j'ai moins accroché.